Détective privée rennaise, Leïla Le Menn n’aime rien tant que son indépendance. Un petit ami auquel elle ne fait aucune promesse, un van qui lui sert d’appartement : la jeune femme refuse toute attache.
Mais une affaire de disparition va l’entraîner sur une pente glissante. Hubert, un quinqua gay, s’est volatilisé après avoir laissé une lettre énigmatique à son amant. L’homme est accro aux sensations fortes, aux défis mortifères et, plus déroutant encore, adhérent d’une association masculiniste aux méthodes radicales.
Alors que son enquête lui fait rencontrer ce que l’espèce humaine peut créer de pire, la jeune femme va devoir emprunter un autre chemin de croix, plus terrifiant encore : celui qui mène à son passé, au suicide inexpliqué de sa mère et à ce monstre sans visage qui la terrorisait enfant.
Dis bonne nuit, un titre qui peut paraître particulier mais qui prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture. Des mots forts qui font trembler, à la limite du dégout.
Cette histoire est autant axée sur l’enquête en cours que sur la vie personnelle de la détective privée Leila Le Menn. Cette dernière va découvrir le monde des « hommes » et une association qui prône leur rôle dans la société et qui cantonne les femmes à ce qu’elles devraient être selon eux : rester à leur place avec des devoirs bien établis mais sans aucun droits. Constatation terrible et révoltante qui perdurera tout au long de son enquête qui n’était basée au départ que sur une question d’adultère. Côté vie privée nous allons nous immiscer dans sa vie, celle d’ une femme dont le sommeil est peuplé de cauchemars depuis le suicide inexpliqué de sa mère. Chaque nuit des images s’imposent à elle sans qu’elle puisse se les expliquer. Leila est une femme en souffrance que même son amoureux n’arrive pas à aider tellement elle cache ce qu’elle est vraiment.
Christian Blanchard parle de la société avec une écriture franche, précise qui procure pas mal d’émotions lors de la lecture. Ses mots directs nous entrainent au cœur d’une histoire révoltante et touchante. Beaucoup de tensions tout au long des chapitres courts où la fragilité et l’horreur humaine se côtoient.
J’ai beaucoup aimé ce roman pour l’originalité de l’histoire et le personnage de Leïla qui est très développé et auquel je me suis attachée dès les premières pages. La résurgence du passé procure à ce roman noir des tensions et j’avais hâte d’accompagner Leïla vers sa quête de vérité.
Un livre que je vous conseille d’emmener dans votre valise et un auteur à suivre.
Dis bonne nuit – Christian Blanchard – mai 2023 – Editions Belfond
PAUSE POLARS 
Oui mais tu parles de dégoût … moi j’ai beaucoup de mal avec des livres qui parfois ajoutent trop d’horreurs comme Sinestra, ou des scènes sexuelles un peu trop explicites dans lesquelles l’auteur s’étale un peu trop… pour moi il y a une limite à ce qu’on détaille, peut être des restes de mon education catho, je ne sais pas, ou mon goût personnel…
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On a des goûts un peu différents et j’avoue que nos echanges sont constructifs.
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