Paris, porte de la Chapelle. À quelques heures d’intervalle, deux hommes sont retrouvés défigurés, scarifiés, empreintes effacées. L’affaire s’annonce compliquée pour le commandant de la Crim’, Marie Tebert. Et elle vire au cauchemar lorsque la légiste succombe à une fièvre hémorragique après l’autopsie.
Que cache le rituel autour de ces crimes ? Quel lien unissait les victimes aux profils si différents ? Au fil de l’enquête, Marie et son équipe remontent la piste d’un scandale entre la Creuse et la Réunion. Un drame qui dépasse de loin tout ce qu’elle pouvait imaginer.
Dans les deux premiers romans de Marina Carrère d’Encausse les femmes avaient une place d’honneur. Avec les enfants du secret, elle change de registre tout en gardant une place prépondérante à la famille et à l’enfance.
Dans ce roman noir, la découverte de deux cadavres à proximité l’un de l’autre et l’état dans lequel on les a trouvés va nous être décrit très précisément comme si on se plongeait dans un livre médical, sans termes médicaux complexes mais très accessibles. Parallèlement, l’enquête pour meurtre est menée par la brigade criminelle dans laquelle on découvre quelques personnages phares comme le commandant Marie Tebert et son adjoint, leur quotidien au sein de la brigade, leurs petites habitudes mais surtout la complexité de l’enquête qui les attend.
Ce roman va devenir très vite intéressant et impossible à lâcher car l’auteur évoque dans l’histoire l’existence d’un possible virus susceptible de tuer massivement. Cela interpelle forcément le lecteur puisque ce qui était jusqu’à ce jour purement imaginaire, touche la réalité et notre quotidien depuis mars dernier. Cela ne m’a pas du tout dérangée et m’a même étonnée car je pensais ne plus être capable de lire un roman qui aborderait ce thème. Je me suis même demandée si « les enfants du secret » n’avaient pas été écrits lors du confinement.
Au fur et à mesure du déroulement de l’histoire l’on découvre un secret profondément enfoui, glaçant, qui fait froid dans le dos et qui démontre que l’homme est prêt à tout pour assouvir ses envies sans penser aux ravages qu’il peut faire autour de lui. Un bon moment de lecture pour moi : angoisse, suspens, une écriture parfaitement maitrisée. Au lecteur de faire son choix entre réalité et fiction.
Les enfants du secret – Marina Carrère d’Encausse – parution octobre – Editions Héloïse d’Ormesson
PAUSE POLARS 
C’est très réussi !
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