Surnommé « le meurtre de la colocataire », ce mystère déconcerte les Australiens depuis près d’une décennie. Olive Groves, journaliste à Melbourne, a travaillé sur l’affaire en tant que jeune reporter et en est devenue obsédée. Neuf ans plus tard, la colocataire disparue est retrouvée morte dans une maison isolée. Oli est de nouveau chargé de couvrir les faits, mais cette fois, c’est à contrecœur qu’elle doit faire équipe avec Cooper Ng, un jeune podcasteur. Tandis qu’Oli et Cooper exhument de nouveaux faits, un vaste réseau est mis au jour. Les révélations propulseront Oli dans le passé, à la mort du premier colocataire, la contraignant à affronter ses démons. Que s’est-il réellement passé entre les trois colocataires cette nuit-là ? La quête incessante d’Oli pour retrouver le meurtrier mettra-t-elle sa nouvelle famille en danger ? Et sa conviction que la vérité se trouve au plus près de chez elle pourrait-elle menacer son bonheur et même sa santé mentale ?
L’ histoire se déroule en Australie sur deux temporalités, 2005 et 2015. Oli Groves le personnage principal est présente sur les deux affaires dans la cadre de son métier de reporter. En 2005 « le meurtre de la colocataire » a fait grand bruit et semblait partiellement élucidé. Pourtant en 2015 un nouveau rebondissement fait surface et replonge Oli dans ses souvenirs. Passionnée par son métier, obsédée par cette affaire elle fonce mais elle doit faire équipe avec un jeune homme qu’elle a beaucoup de mal à cerner. Sa vie personnelle est loin d’être sereine et elle se pose beaucoup de questions sur Dean son conjoint dont la première épouse est décédée alors qu’elle exerçait le métier de détective.
J’ai mis un peu de temps à lire ce thriller car dans la première moitié du livre beaucoup d’éléments, de faits et de personnages sont détaillés avec peu de suspens. La seconde partie passe à la vitesse supérieure et on est alors pris dans l’enquête et dans le quotidien d’Oli Groves qui va au bout des choses et qui à force d’entêtement prend quelques risques pour arriver à ses fins. Plusieurs situations s’entremêlent et les protagonistes sont nombreux. L’autrice a une écriture agréable et aime poser les situations et le rôles de ses personnages avant de passer à l’action et a choisi ici une enquête menée par une journaliste et non par la police.
La colocataire n’est pas un page-turner et est donc plutôt réservée à des lecteurs qui apprécient les thrillers « lents ». L’histoire est bien construite et les personnages bien développés. Les références aux nouveaux modes d’informations comme le podcoast m’ont beaucoup intéressée. Ce fut une lecture mitigée car j’aurais préféré le même rythme soutenu tout au long de l’histoire mais cela ne m’empêchera de suivre les prochaines sorties de Sarah Bailey.
J’apprécie de pouvoir découvrir Les Editions Méra qui publient des auteurs étrangers ce qui me permet de découvrir des pays différents avec des paysages et des us et coutumes intéressants. Une façon bien agréable de voyager tout en restant chez soi.
La colocataire – Sarah Bailey – mai 2024 – Méra Editions
PAUSE POLARS 