Wiesbaden, 1945. La jeune Hilde a du mal à croire à sa chance : la guerre est finie, et le Café Engel a été miraculeusement sauvé. Hilde rêve de redonner à l’entreprise familiale le prestige qu’elle avait autrefois, quand ce café emblématique de la région réunissait artistes et personnalités influentes. Pour cela elle ne peut compter que sur elle-même et sur sa mère, son père et ses frères n’étant pas revenus du front français.
Grâce au marché noir florissant, elle parvient à rouvrir le café, et les clients affluent. Des soldats américains comme des Fräuleins, ceux qui ont réussi à garder leurs possessions pendant la guerre comme ceux qui ont tout perdu.
Contre toute attente, le père de Hilde est libéré et rentre chez lui. Mais, à peine retrouvée, la joie est de courte durée. Maintenant que son père est de retour, Hilde est reléguée à un rôle de serveuse. Et, lorsqu’une belle jeune femme réfugiée de Prusse orientale se présente au café comme sa cousine Luisa, c’est le cœur de tous les habitants de l’immeuble et de ceux qui fréquentent le café que la nouvelle venue va conquérir. Y compris celui de l’amour de jeunesse de Hilde…
L’action de ce roman se déroule à Wiesbaden en Allemagne en 1945 en période d’après guerre. Cette ville allemande a été comme beaucoup d’autres dans ce conflit bombardée et détruite en partie. Nous voyagerons également dans d’autres lieux avec différents personnages. Le café Engel a résisté aux assauts et aux bombardements mais Wiesbaden comme beaucoup d’autres villes a souffert lors de ce conflit. Il est assez inhabituel de lire des livres sur l’après guerre dont l’action se déroule en Allemagne et je reconnais que ce fut une expérience intéressante. L’autrice nous décrit des périodes d’avant guerre afin que le lecteur comprenne pourquoi certains personnages ont été amené à se retrouver au café Engel.
Au café Engel nous allons croiser divers personnages. Chacun aura plusieurs chapitres qui lui sera consacré. Tout d’abord Hilde et sa mère Else. Elles sont déterminées à refaire du café Engel un endroit où il est bon de se retrouver et grâce au marché noir elles vont pouvoir cuisiner de nouveau, adapter les recettes en fonction des produits en leur possession et redonner le sourire à ceux qui viendront de nouveau goûter au café ( faux ou vrai selon ce qu’elle trouveront) avec le bonheur de savourer une part de quatre-quarts. Des petits bonheurs si précieux.
Au café Engel certains habitent dans des chambres à l’étage et différentes personnalités vont se côtoyer notamment des artistes. Les caractères ont parfois du mal à s’accorder mais chacun, malgré les souvenirs de guerre douloureux savoure son bonheur d’être sain et sauf. Heinz le père de Hilde et le mari de Else revient de la guerre et reprend sa place de patriarche, sans ses fils dont il n’a pas de nouvelles.
Au café Engel, la vie reprend et les voix, les rires et les conversations reprennent presque comme avant. L’amitié, l’amour, l’entraide sont au centre du quotidien de tous même si cette guerre les as tous changés.
J’ai passé un excellent moment de lecture au café Engel. L’écriture de l’autrice est très agréable sans trop de détails ni de longueur. Les moments difficiles et terribles du conflit sont peu évoqués car l’accent est mis sur les retrouvailles et la reconstruction du quotidien des personnages. Je vous laisse les découvrir. Le tome 2 vient de sortir en librairie et même si j’ai envie de viteles retrouver je vais attendre la sortie poche dans quelque temps, pour vous en parler de nouveau.
Café Engel – Anne Jacobs – format poche mai 2024 – Harper Collins
PAUSE POLARS 