
Sixtine, 40 ans, mariée, deux enfants et bourgeoise par excellence, est au bord de la crise de nerfs lorsqu’elle se retrouve contrainte d’héberger ses parents. Leurs rapports se limitent au strict nécessaire depuis qu’elle est adulte et pour cause, elle est la fille de deux ex-stars du punk. Grands-parents déjantés versus fille quadra bien rangée (et même un peu coincée), la maison est à deux doigts d’exploser. Mais pour Constance et Clémence, les deux filles de Sixtine, cette cohabitation tombe du ciel…

L’autrice choisit de traiter dans ce roman la crise de la quarantaine. Un âge pas forcément facile, celui où l’on est « l’enfant de » mais aussi « le parent de ». Notre héroïne, Sixtine en prend totalement conscience le jour où ses parents anciennes rock-star du Punk, aujourd’hui divorcés décident d’envahir son foyer le temps d’un week-end. Une véritable révolution dans la vie de cette mère de famille car chaque rencontre avec ses géniteurs se solde toujours par un échec. Ses parents souvent absents , en tournée sur les routes n’ont jamais cherché à la comprendre vraiment et ne la connaissent pas si bien que cela. Tout les oppose alors passer un week-end sous le même toit apparait déjà comme les deux jours les plus pourris de sa vie. Son mari en profite pour quitter le navire et partir en déplacement juste à ce moment là. Heureusement ses filles sont ravies et sa meilleure amie Paloma va se révéler bien précieuse pour rendre ces deux jours les plus agréables possible face à l’hystérie de Sixtine qui sent que tout lui échappe, elle qui se veut parfaite en tout point et qui veut tout gérer à la perfection.
Une plongée dans cet univers familial sous forme de huit-clos dans lequel on ne s’ennuie pas une seule seconde. Les personnages sont attachants, les filles de Sixtine Constance et Clémence sont très matures, beaucoup plus que les adultes et tout ce petit monde forme une famille étonnante ,détonante et attachante.
Un roman éblouissant sur la famille, la réconciliation. Une fois ce livre refermé, il nous fait nous poser un certain nombre de questions sur notre propre vie en se disant qu’une famille est un endroit où tous les membres ont leur place, avec des avis, des envies et des parcours différents, il faut juste réussir à ne pas se juger, surtout se comprendre et se respecter. Plus facile à dire qu’à faire mais ces romans qu’on qualifie de « feel – good » sont porteurs de messages et ne laissent pas indifférents et j’apprécie de plus en plus ce style de lecture.
J’ai eu la chance de rencontrer Charlye Ménetrier McGrath à St Maur en poche. Un échange très agréable et qui m’a donné envie de la découvrir avec ses autres romans.
Les durs à cuire – Charlye Ménestrier Mac Grath – juin 2022 – Pocket
Ce n’est pas mon style de prédilection mais j’avoue que le pitch me tente bien !
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