
Avant de la quitter, Simon a demandé à Iris de lui dessiner un tatouage sur le torse, comme une empreinte indélébile. Désormais seule face au vertige de la rupture, Iris cherche désespérément le souvenir et le goût de sa peau.
Multipliant les rencontres, elle plonge dans le monde de la nuit au risque de s’y noyer. N’était cette obsession : s’approprier le corps des hommes, parfois contre leur gré, pour graver de ses doigts bleus des signes qu’elle est la seule à pouvoir interpréter…

La femme aux doigts bleus est un roman particulier et original qui nous plonge dans l’univers des relations amoureuses sans charme et sans douceur. Iris, personnage principal de cette histoire vit très mal sa rupture amoureuse avec Simon. Elle ne garde plus en mémoire, comme une obsession que cette panthère qu’elle lui a tatoué sur le corps avant qu’il ne la quitte. Professeur dans un lycée le jour, elle va se fondre dans le monde de la nuit où l’alcool et la drogue deviendront ses alliés pour repérer ses proies et les dominer pendant le temps une soirée. Alors elle se sent forte, dominatrice mais elle joue avec le feu, elle le sait mais persiste encore et encore jusqu’au jour où les harcèlements commencent.
Un roman en deux parties dans lequel on entre sans trop savoir où Iris va nous mener. On sent tout le désespoir et la colère de cette jeune femme mais aussi la jubilation suivie de la peur. On la sent à la fois malheureuse, vindicative et apaisée. Margaux Guyon nous dépeint en toile de fond une société où les contacts ont laissé la place aux réseaux sociaux et à ces relations « modernes ». Plus aucune tendresse, cela manque vraiment de charme mais cela est la vision d’une nouvelle génération.
Margaux Guyon nous offre un roman sombre où elle explore les relations hommes-femmes de la nouvelle génération. Son écriture est directe, sans longueur. Je n’ai pas réussi à m’attacher à Iris mais j’ai étais sensible à son histoire et à sa désillusion.
La femme aux doigts bleus – Margaux Guyon – février 2021 – EAN : 9782226444318 – Editions Albin Michel